Mis en avant

Comment analyser la situation avec la nouvelle organisation du site?

Bonjour,

Comme annoncé, le site a évolué et se réorganise. L’un des buts principaux était de fournir des informations mises à jour quotidiennement avec une fréquence d’analyse plus faible mais plus riche en contenu.

Ainsi, entre ces analyses, je propose cet article afin de vous guider dans la compréhension et l’utilisation des divers outils. Il est volontairement répétitif afin que chaque partie soit indépendante.

Cette page est mise à jour automatiquement avec les derniers graphes.

Si je suis intéressé …

… par la situation globale

Pour une compression de la situation au niveau mondial, sans rentrer dans les détails, les outils adaptés sont alors:

  • Les graphes relatant du nombre de cas et de décès mondiaux ainsi que leurs évolutions respectives en fonction du temps : permet de se rendre compte à quel point l’épidémie progresse dans le monde.
  • Les graphes superposés : ils permettent de se rendre compte de la prévalence d’un pays par rapport à un autre.
  • La carte du nombre de cas et de décès : ces cartes complètent les graphes superposés avec une visualisation différente. Le curseur sur le côté permet de faire varier le temps.
  • La carte du nombre de cas pour 1000 habitants : même si les données sur le nombre de cas sont très dépendantes de la politique de test de chaque pays, cela permet de comparer mieux chaque pays

… de savoir à quel stade de l’épidémie chaque pays se trouve

  1. La carte de l’évolution du nombre de cas: cette carte représente la croissance du nombre de cas journaliers en pourcentage i.e. si le pays est rouge, il a de plus en plus de cas chaque jour – l’épidémie progresse. Si le pays est bleu, il en a de moins en moins – l’épidémie recule. Attention, les pays qui ont peu de cas (la Mongolie par exemple avec 179 cas) peuvent présenter des croissances énormes mais ce ne représente pas forcément un grand nombre de cas.
  2. La carte du nombre de cas / décès en fonction du temps: cette carte avec le curseur de temps sur le côté permet d’observer le pays dans le contexte mondial.
  3. Graphes de la situation globale par pays: ces graphes représentent le nombre de cas / décès et leur évolution journalière (i.e. le nombre de nouveaux cas/décès par jour) moyennés sur une semaine pour tous les pays ayant plus de 0.5% des cas mondiaux. Il permet par exemple de guetter le pic de l’épidémie, celui ci est atteint lorsque le nombre de cas journaliers baisse.
  4. La carte du nombre de cas pour 1000 habitants : même si les données sur le nombre de cas sont très dépendantes de la politique de test de chaque pays, cela permet de comparer mieux chaque pays

… par la situation en France

Pour un point de vue à l’échelle nationale:

  • Graphes de la situation globale de la France: ces graphes représentent le nombre de cas / décès et leur évolution journalière (i.e. le nombre de nouveaux cas/décès par jour) moyennés sur une semaine pour l’ensemble des pays dont la France.
  • Graphes de la situation dans les hôpitaux: ces graphes représentent le nombre de personnes actuellement en réanimation et hospitalisés. Il rend donc compte de la pression sur les hôpitaux à l’échelle nationale. A titre d’information, le nombre de nouveaux cas et décès journaliers est aussi indiqué.
  • Prédictions: ce graphe représente le nombre de cas qu’il est possible de prédire à partir d’un modèle de régression logistique.

Rqe sur les données en France : comme indiqué sur le site de Santé Publique France, le 13 mai 2020, les données provenaient de SI-DEP, la base de donnée mise en place pour collecter automatiquement le nombre de cas COVID+ détectés par PCR. Cette base étant plus fiable, il y a eu une augmentation importante du nombre de cas. Ensuite, le 02/05/2020, la base SI-DEP a été mise à jour afin de ne compter qu’une fois les personnes qui ont été testées COVID+ 2 fois. Les prédictions vont alors mettre quelques jours à s’ajuster.

Pour un point de vue à l’échelle régionale / départementale

  • Carte des départements: cette carte avec les couleurs des régions permet de consulter le nombre de personnes décédées, en réanimation et à l’hôpital par département.
  • Graphes des régions sur la situation hospitalière: ces graphes représentent le nombre de personnes actuellement en réanimation et hospitalisées. Il rend donc compte de la pression sur les hôpitaux à l’échelle régionale.

Rqe sur les données en France : comme indiqué sur le site de Santé Publique France, le 13 mai 2020, les données provenaient de SI-DEP, la base de donnée mise en place pour collecter automatiquement le nombre de cas COVID+ détectés par PCR. Cette base étant plus fiable, il y a eu une augmentation importante du nombre de cas. Ensuite, le 02/05/2020, la base SI-DEP a été mise à jour afin de ne compter qu’une fois les personnes qui ont été testées COVID+ 2 fois. Les prédictions vont alors mettre quelques jours à s’ajuster.

… par la comparaison des données de plusieurs pays

Depuis le début, sur ce blog, on s’intéressait particulièrement aux données de 4 pays: la France, les US, l’Italie et l’Allemagne en comptant les données. Il est encore possible d’accéder à cette comparaison avec 2 outils:

  • Graphiques du nombre de cas / décès: ces graphes représentent le nombre de cas / décès et leur évolution journalière (i.e. le nombre de nouveaux cas/décès par jour) moyennés sur une semaine.
  • Prédictions: ce graphe représente le nombre de cas qu’il est possible de prédire à partir d’un modèle de régression logistique.

Analyse du 02 Décembre 2020

Analyse mondiale

Les situations allemande et italienne s’améliorent, avec un peu de retard par rapport à la France.

Les Etas-Unis subissent aussi un pic avec 170 000 nouveaux cas journaliers. La situation devant encore s’aggraver avec Thanksgiving qui a eu lieu la semaine dernière.

Analyse française

Qualitativement, la situation française s’améliore. Quantitativement, les chiffres nous indiquent que la situation est similaire dans les hôpitaux aux 2 semaines avant le début de déconfinement du printemps.

Le nombre de cas journaliers, reste en moyenne autour de 10.000 pers/jour. On voit que l’on a divisé par 2 le nombre de cas journaliers en 15j. On peut alors se risquer à prédire qu’il serait possible d’atteindre 5000 cas journaliers d’ici le 15/12.

Quant au nombre de décès journaliers, il est assez constant, à 400/j depuis début novembre.

3 indicateurs sur 4 sont encore à des niveaux élevés: le taux d’incidence est supérieur à 50 (environ 100 cas pour 100.000 habs), le taux d’occupation supérieur à 60% (environ 75%) et le taux de positivité des tests est légèrement supérieur à 10%.

Sur le taux de positivité, on a retrouvé des taux de mi-septembre. On rappelle qu’il est conseillé, pour maîtriser l’épidémie, de détecter moins de 5000 cas journaliers avec 5% de taux de positivité.

Ces données ne prennent en compte que les tests RT-PCR. La Haute Autorité de la Santé a autorisé l’utilisation des tests antigéniques (dits « rapides », réalisés en pharmacie) pour les cas contact, ce qui devrait diminuer encore ce taux de positivité. Elle n’a cependant pas encore autorisé les tests groupés.

Enfin à l »échelle régionale, de fortes inégalités persistent.

Analyse du 19 Novembre 2020

Situation globale

Comme lors de la première vague, nous observons que l’Italie, l’Allemagne et la France suivent des chemins assez similaires. En particulier, l’Italie et l’Allemagne ont atteint un palier du nombre de cas journaliers, respectivement autour de 20.000 et 35.000.

Les Etas-Unis, comme nous l’expliquions la semaine dernière entrent dans une sorte de 3e vague, avec actuellement 150.000 cas journaliers pour 11.5 millions cas et 250.000 décès.

Cependant, lorsqu’on observe de plus près les données sur les tests (cf graphs ci-dessous), on observe bien que le nombre absolu de tests qui sont positifs semblerait diminuer.

Leur capacité de test, depuis début mai n’a cessé d’augmenter avec, aujourd’hui, plus 1.2 millions de tests réalisés chaque jour.

Situation française

Situation générale

La situation française, comme l’ont annoncé nos ministres la semaine dernière, est en phase d’amélioration.

Graphe en haut à droite montre le nombre de nouveaux cas journalier
Graphe en bas à droite montre le taux de croissance du nombre de cas

Comme on l’observe sur le graphe en bas à droite de la figure de droite ci-dessus, le taux de croissance du nombre de cas diminue. Cela indique que la croissance du nombre de contaminations n’est plus exponentielle. On observe aussi que le nombre de cas journaliers commence à diminuer. Nous avons actuellement une croissance du nombre de cas journaliers autour de 30.000 pour un nombre total de cas supérieur à 200.000.

Une autre manière de voir cela est d’observer les graphes en haut à gauche (ce sont les même sur les deux figures). La croissance du nombre qui apparaissait comme linéaire a effectivement diminué et on s’éloigne de la tendance qu’on a eu de mi octobre à mi novembre.

Cependant, le nombre de décès continue d’augmenter, il y a en effet un écart entre le moment où quelqu’un est diagnostiqué covid+ et le moment où il peut en mourir.

Dans les hôpitaux, on observe aussi ces signes d’amélioration: le nombre de personnes en réanimation et hospitalisés commence très doucement à descendre.

Indicateurs

En ce qui concerne les indicateurs, tout est à la baisse:

  • le taux d’incidence (i.e. le nombre de personnes positives pour 100k habitants) a été divisé par 2
  • le facteur de reproduction (i.e. ce qui mesure le nombre de personnes contaminées par une personne) retrouve un niveau d’avant l’été
  • la taux d’occupation des réanimations commence à diminuer doucement
  • le taux de positivité se rapproche de 15%, comme nous le détaillons ci dessous

Comme nous le voyons ci dessous, on teste désormais 150.000 personnes par jour. Cela donne un taux de positivité légèrement au dessous de 15%. Plus ce taux se rapproche de 5% et plus on est en contrôle de l’épidémie.

Cependant, comme il est possible de voir sur les cartes ci-dessous, toutes les régions ne sont pas dans la même situation.

  • Le facteur de reproduction est globalement bas
  • Le taux d’occupation en réanimation est très disparate: par exemple, il est bien plus important en Auvergne-Rhône-Alpes (149%) qu’en IDF (90%)
  • Le taux d’incidence varie aussi entre une centaine en Europe et 700 en Haute Savoie
  • Le taux de positivité varie similairement au taux d’incidence

Conclusion

En conclusion, la situation en en voie d’amélioration cependant il est encore bien trop tôt pour relâcher les mesures mises en place.

Analyse du 11 Novembre 2020

Bonjour à tous,

Après de longs mois d’absence, voici le retour des briefs! Aujourd’hui nous allons nous intéresser particulièrement à la situation française. Avant, faisons le point rapidement sur la situation mondiale.

Situation générale mondiale

En se référant au graphe que l’on analyse depuis le début de l’épidémie en mars, on voit que la France n’est pas la seule à subir un deuxième pic, c’est aussi le cas de l’Allemagne et l’Italie. Cependant ces derniers pays ont des pics moins importants.

Les Etas-Unis, eux, entrent dans une 3ème vague, encore plus importante que la 2ème. Ils sont aujourd’hui à environ 120 000 cas par jour.

Les graphes ci-dessous présentent un rapport sur les tests virologique aux US. Les courbes en bleu représentent le taux de positivité des tests (échelle de gauche), la courbe en rouge le nombre de tests positifs (échelle de droite sur le graphe de gauche) et la courbe en verte le nombre de tests réalisés (échelle de droite sur le graphe de droite).

On voit bien que cette envolée du nombre du cas n’est pas uniquement dû au fait qu’ils testent plus mais que le nombre de cas croît plus rapidement que le nombre de tests réalisés. L’OMS considère que le nombre de test est suffisant lorsque le taux de positivité est inférieur à 5% (ici il est environ à 10%).

Plus globalement, à l’échelle mondiale, l’épidémie continue à progresser, avec actuellement plus de 600 000 cas journaliers pour environ 8000 morts.

Situation française

Anatomie de la 2ème vague

En se référant au graphe ci-dessous, la deuxième vague, en partie due à l’utilisation abondante de tests, paraît beaucoup plus impressionnante que la première. Sur le graphe du nombre de cas journaliers (en bas à gauche ci dessous), le premier pic est presque négligeable. Cependant, que ce soit dû à une souche moins virulente et/ou à une meilleure prise en charge des patients, le nombre de décès est nettement inférieur à la première vague.

Se pose alors la question: quand les effets du confinement vont-il se faire ressentir? Concentrons-nous sur une échelle de temps plus réduite et regardons le taux de croissance i.e. le nombre de cas du jour divisé par le nombre de cas du jour précédent. Cette donnée, présentée en bas à droite sur le graph de gauche ci-dessous, est intéressante car elle permet de comprendre lorsque la croissance du nombre de cas n’est plus exponentielle. En effet, en phase exponentielle, ce chiffre est constant. Cela est censé être suivi quelques jours après par une baisse effective du nombre de cas journaliers.

Hier, les chiffres semblaient exceptionnellement bas. Sans compter cela, ce taux de croissance, qui s’établit à environ 3% (i.e. chaque jour le nombre de cas croît de 3%), ne présente pas de signe de baisse. Nous sommes donc encore bel et bien dans cette 2ème vague.

Les indicateurs clés

Tout d’abord, intéressons-nous aux tests. Comme indiqué ci dessus pour les US, les courbes en bleu représentent le taux de positivité des tests (échelle de gauche), la courbe en rouge le nombre de tests positifs (échelle de droite sur le graphe de gauche) et la courbe en verte le nombre de tests réalisés (échelle de droite sur le graphe de droite).

Nous avons retrouvé des taux de positivités de 20% comme nous avions pendant la première vague, cependant désormais nous testons environ 20 000 personnes par jour vs quelques milliers lors de la première vague. Cela est encore trop peu par rapport aux 5% recommandés par l’OMS. Mais ce taux tend à diminuer.

Intéressons-nous désormais aux 4 indicateurs clés qui guident le gouvernement:

  • Activité épidémique (taux d’incidence): nombre de tests virologiques (i.e. RT-PCR) positifs pour 100.000 habitants sur une semaine
  • Taux de positivité des tests: nombre de personnes positives sur nombre de personnes testées
  • Facteur de reproduction du virus (R0): combien de personnes sont contaminées par un malade
  • Tension hospitalière: taux d’occupation des lits en réanimation 

Pour chacun de ces indicateurs, sont définis 3 niveaux de criticité: faible, moyen et élevé, caractérisés sur les supports ci-dessous par les couleurs vert, orange (ou violet) et rouge.

Que cela nous indique-t-il aujourd’hui?

La bonne nouvelle: Le taux d’incidence et le facteur de reproduction sont en baisse: à l’échelle nationale le virus a donc tendance à moins circuler même si cela ne se reflète pas encore sur le nombre de cas.

La moins bonne nouvelle: le taux d’occupation des lits en service de réanimation continue à augmenter et effleure les 100%. Couplé au fait que le nombre d’hospitalisés est équivalent à celui de la première vague, cela n’est pas de très bonne augure. En effet, rappelons-le, le but quasi-unique d’un confinement est de faire en sorte que les hôpitaux puissent soigner les malades graves qui nécessitent des soins particuliers même s’ils ne représentent que quelques pourcents des cas. Plus que l’inversion de la courbe, pour que le pays puisse rouvrir, il faut que cette tension hospitalière diminue.

Enfin, ces courbes ne rendent compte de la situation qu’à l’échelle locale. Ci-dessous, ces cartes reprennent ces 4 indicateurs à l’échelle régionale (facteur de reproduction et taux d’occupation des lits en réa) ou départementale (taux d’incidence et positivité des tests).

Par exemple, en Auvergne Rhône-Alpes, le taux d’occupation est de 146%.

Conclusion

La situation épidémiologique française, même si elle montre des améliorations par un virus qui circule moins, n’en est pas pour le moins bonne. Pour que la tension hospitalière diminue, il faut encore diminuer le nombre de cas positifs. De plus, toutes les régions ne sont pas égales face à ce combat.

L’analyse que je présente ici est uniquement basée sur des données épidémiologique. Pour que celle ci soit complète il faudra, évidemment, prendre en compte d’autres paramètres, en particulier ceux économiques.

Enfin, je souhaite rappeler que tous les graphes présentés ci-dessus (et d’autres!) sont mis à jour quotidiennement sur le site, n’hésitez pas à les consulter!

Analyse du 28 Juin 2020

Bonjour à tous,

Aujourd’hui nous analyserons la situation du COVID-19 au niveau mondial. Nous nous baserons essentiellement sur la croissance du nombre de cas et le nombre de cas pour 1000 habitants.

Introduction

En préambule, quelques informations, à l’échelle mondiale.

Dans le monde, il est clair que l’épidémie continue de croître.

Concrètement:

  • Le nombre de nouveaux cas augmente de 13,2% chaque semaine i.e. à l’échelle mondiale, le nombre de cas double tous les 4j.
  • Le nombre de cas pour 1000 habitants vaut 0.92 à l’échelle mondiale.

Amérique du Nord

Commençons par discuter de l’Amérique du Nord.

L’Amérique du Nord est particulière puisque 2 pays limitrophes ont des situations diamétralement opposées ; alors que le Canada en est quasiment à la fin de son épidémie avec moins de 500 nouveaux cas par jour, les États-Unis ont désormais plus de cas journaliers (+35 000 par jour) que lors de leur précédent pic.

Cette montée s’explique par deux facteurs: les États-Unis ont grandement relâché leurs mesures de confinement et les jeunes, en tant que porteurs quasi asymptomatiques, propagent le virus sans s’en rendre compte, ce qui est un problème à l’échelle mondiale, comme l’explique cet article du NYTimes. L’administration Trump compte baisser le nombre de tests car, selon eux, ce nombre de cas important viendrait du nombre de tests effectués.

Pour évaluer la valeur de cet argument, regardons les données sur les tests. Nous avons en bleu le taux de positivité des tests (i.e. le nombre de tests positifs sur le nombre de tests réalisés), en rouge le nombre de tests positifs (i.e. le nombre de cas journaliers) et en vert le nombre de tests réalisés chaque jour.

Rqe : – le nombre de nouveaux cas ici est différent de celui qui est au dessus dû au lissage des données qui est fait ici sur 5j et non sur 7j.
– Le nombre de cas journaliers est à multiplier par 10^4 -Le nombre de tests est à multiplier par 10^5

Comme nous pouvons le voir, il est vrai que le nombre de tests réalisés et le nombre de nouveaux cas journaliers augmentent. Cependant, étant donné que le taux de positivité des tests augmente, cela veut dire que le nombre de nouveaux cas croît plus rapidement que le nombre de tests i.e. si les US ont 35k+ cas par jour, ce n’est pas dû à un testing de masse mais bien à une première vague qui ne s’est jamais finie.

Dans ses recommendations pour sortir du confinement, l’OMS conseille d’ailleurs un taux de positivité inférieur à 5% pendant 14j.

Les États-Unis ont d’ailleurs 7.2 cas pour 1000 habitants.

Europe

En Europe globalement, l’épidémie est passée. Sur les cartes, on voit que les pays de l’Est ont un nombre de cas journaliers qui croît mais cela est dû au fait que le nombre de cas est faible (autour de 1) alors que la moyenne européenne est à 2.8 cas pour 1000 personnes.

Asie

En Asie, l’épidémie diminue également. Seule l’Inde garde une croissance exponentielle du nombre de cas. La Russie commence, elle, la décroissance du nombre de morts.

Amérique du Sud

En Amérique du Sud, la situation est globalement en train de s’améliorer avec le pic du nombre de cas journaliers qui est soit quasiment atteint soit déjà atteint. Ce continent a beaucoup de cas avec presque 4.5 cas pour 1000 habitants.

Afrique

En Afrique, le nombre de cas est relativement faible globalement. Le seul pays ayant un nombre de cas significatif est l’Afrique du Sud avec un situation qui ne semble pas s’améliorer.

Analyse du 13 Juin 2020

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, nous analyserons la situation américaine et française.

Situation française

En France, alors que peu de règles présentes pendant le confinement subsistent, le nombre de personnes en réanimation est désormais inférieur à 1000, nous ramenant à la valeur du début de confinement.

Le nombre de cas journaliers ayant baissé presque continuellement tout le mois de mai, il semble que nous ne connaissions pour l’instant pas de 2ème vague, à la surprise générale.

Se pose maintenant la question: le confinement a-t-il servi à quelque chose? Il est encore trop tôt pour répondre, cependant la situation suédoise et américaine semble indiquer que oui. En effet, la Suède qui n’a pas connu de confinement n’a jamais réussi à baisser son nombre de cas journaliers. De même pour les US, mais nous en parlerons plus tard. Une étude récente a d’ailleurs estimé que le confinement a permis de sauver plus de 3 millions de vies en Europe.

Deux hypothèses sont privilégiées par les scientifiques pour expliquer l’absence de 2ème vague: ce virus serait saisonnier (comme la grippe) et / ou le fait d’avoir été immunisé contre d’autres virus aiderait.

Quoiqu’il arrive, la vigilance reste de mise. En effet, même si l’avoir contracté permet d’avoir des anticorps contre le virus, l’immunité n’est pas stérilisante c’est à dire que même si les symptômes sont atténués, ils existent quand même et on peut alors contaminer d’autres personnes. On serait alors comme un patient asymptomatique qui ne sait pas qu’il est contaminant.

De plus, il ne faut pas oublier que l’on connaît encore peu de choses sur ce virus. C’est donc le principe de précaution qui prédomine, malgré certaines prises de décisions qui, à posteriori, peuvent paraître exagérées (définition du principe de précaution d’après le sommet de Rio de 1992 « En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement. »).

En outre, si on ignore les valeurs de fin mai/début juin lors du changement de base de données comptant le nombre de cas, il semblerait que le nombre de cas journaliers a augmenté et atteint désormais un palier. Ainsi, en ce moment, ce dernier se situe autour de 600/700 alors que nous étions descendu à 100. Les données de la prochaine semaine nous aiderons à établir si une 2ème vague se profile.

Situation américaine

Aujourd’hui a été publiée une nouvelle page regroupant des outils d’analyse pour la situation américaine.

Il est clair sur le graphe ci-dessus que, bien que les US avaient entamé une baisse de leur nombre de cas journaliers courant avril, ce dernier reste constant depuis début mai. Ainsi, plus qu’une 2ème vague américaine, on peut surtout parler d’une 1ère vague jamais terminée.

En regardant la carte du nombre de cas, on voit d’ailleurs que la plupart des états ont soit leur nombre de cas qui augmente soit qui reste constant.

Voilà un aperçu des états ayant le nombre de cas journaliers qui augmente. L’ensemble des graphes est disponible ici.

Bonne journée,

Clément

Analyse du 08 Juin 2020

Bonjour à tous,

Aujourd’hui je voudrais faire un tour d’horizon de la situation du Covid par continent. Pour cela je m’appuierai principalement sur ces trois outils:

  • Carte du nombre de cas pour 1000 habitants
  • Carte de la croissance du nombre de cas
  • Graphiques des pays ayant plus de 0.5% des cas mondiaux

Dans la suite de l’article, nous catégoriserons les pays en 3 catégories:

  1. Pays dont le nombre de cas journaliers croît significativement (>50%) avec un nombre de cas bas (moins de 1 pour 1000 habitants): l’épidémie commence juste
  2. Pays dont le nombre de cas journaliers croît avec un nombre de cas important (plus de 1 cas pour 1000 habitants)
  3. Pays dont le nombre de cas journaliers décroît et souvent le nombre de cas pour 1000 habitants est important

Europe

Nombre de cas pour 1000 habitants en Europe
Croissance du nombre de cas en Europe

En Europe, il y a en moyenne 2.57 cas pour 1000 habitants. Dans le monde, cette grandeur vaut 0.92.

Les pays d’Europe Occidentale sont dans la troisième catégorie: le plus gros de l’épidémie est passé, le nombre de cas journaliers baisse (pays en bleu sur la carte de droite). Le nombre de cas par habitant est significativement plus important (pays en bleu plus foncé sur la carte de droite) pour l’Angleterre, l’Espagne et la Belgique (de 4 à 5 cas pour 1000 habitants). Cette grandeur est aussi dépendante de la politique de test du pays.

L’Europe de l’Est, est dans la première catégorie: relativement peu de cas par habitant (entre 0.4 et 0.7) mais une croissance de l’ordre de 40%. La Russie quant à elle, arrive en 3e phase: le nombre de cas et de décès baissent.

Enfin, le cas Suédois mérite d’être traité à part. Il correspond à la deuxième catégorie: ils ont 4 cas pour 1000 habitants avec une croissance encore importante (+75%). Cela n’est pas dû au fait qu’ils sont en pleine croissance mais plutôt que l’absence de confinement n’a jamais permis de faire baisser le nombre de contaminés par jour.

Amérique du Sud

Nombre de cas pour 1000 habitants en Europe
Croissance du nombre de cas en Europe

En Amérique du Sud, seul le Pérou a passé l’épidémie; le nombre de nouveaux cas baisse malgré 6 cas/1000 hab.

La tendance sur le continent est plutôt à l’augmentation. Le Brésil est d’ailleurs 2ème mondial en terme de nombre de contaminés avec presque 700 000 cas (3.2 pour 1000 habs).

Asie

Nombre de cas pour 1000 habitants en Europe
Croissance du nombre de cas en Europe

Distinguons l’Asie de l’Est et le Moyen-Orient. En Asie de l’Est, où l’épidémie a commencé, le virus ne circule quasiment plus. L’Inde continue d’avoir un nombre de cas qui croît, cependant le nombre total reste probablement très inférieur à la réalité.

Au Moyen-Orient, le pays de loin le plus touché est l’Iran avec 9.8 cas pour 1000 personnes (172 000 cas au total). Ce pays est d’ailleurs étonnant car l’épidémie semblait endiguée à une période mais elle est repartie à la hausse. Le 2e pic semble être maintenant atteint.

Afrique

Nombre de cas pour 1000 habitants en Europe
Croissance du nombre de cas en Europe

Globalement, le nombre de cas en Afrique est très faible (0.14/1000 hab). Les pays semblent avoir un nombre de cas qui croît rapidement mais cela vient aussi du fait que ce nombre de cas est très faible. Seule l’Afrique du Sud présente une situation à surveiller: 0.8 cas/1000 habs avec une croissance de l’ordre de 50%.

Amérique du Nord

Nombre de cas pour 1000 habitants en Europe
Croissance du nombre de cas en Europe

La situation nord-américaine nous la connaissons: le Canada a un nombre de cas proche de la moyenne mondiale (2.57) et en décroissance.

Les États-Unis ont quant à eux 6 cas pour 1000 habs. Après une baisse du nombre de cas encourageante, le pays stagne depuis presque 1 mois à 20 000 nouveaux cas par jour.

Bonne soirée,

Clément

Le site évolue!

Bonjour à tous,

La situation du COVID-19 a bien changé depuis la première publication de ce site courant avril. Le suivi d’indicateurs au jour le jour qui avait du sens à l’époque n’en a plus vraiment aujourd’hui. Le site évolue donc pour prendre en compte ces changements.

Ainsi, à compter du 1er juin, voici la nouvelle organisation:

  • Ce qui va disparaître: les briefs tri-hebdomadaires
  • Ce qui va apparaître: un brief hebdomadaire sur la situation globale
  • Ce qui va évoluer: l’ensemble des cartes et graphs auxquels nous sommes habitués seront mis à jour quotidiennement grâce à une infrastructure grandement simplifiée.

Le site est désormais organisé en 2 grandes parties:

Voilà un petit aperçu:

Si vous avez des retours sur cette nouvelle organisation, n’hésitez pas à m’en faire part.

Bonne journée,

Clément

Analyse du 27 Mai 2020

Bonjour à tous,

Tout d’abord, alors que la situation s’améliore en Europe et aux Etas-Unis, elle s’empire au Brésil et en Russie. Nous le voyons sur les graphs ci-dessous mais aussi sur cette carte.

Cliquez pour voir plus de détail

Sur les graphs:

  • France: le décompte dans les EHPAD n’est toujours pas à jour. Ainsi les chiffres des décès sont certainement sous estimés. Le nombre de nouveaux cas journaliers semble être stabilisé entre 100 et 200/j. Les données des hôpitaux continuent à être bonnes.
  • US: La baisse continue à être significative, en particulier sur le nombre de décès. Les valeurs sont désormais semblables à celles de fin mars.
  • Italie: La situation n’a pas évolué depuis le début de semaine.
  • Allemagne: Idem

Bonne journée,

Clément


Ces briefs sont publiés 3 fois par semaine, les lundis, mercredis et vendredis.

La liste complète des outils développés pour l’analyse, disponible sur ce site:

  • Les graphs: publiés tri-hebdomadairement
  • Les cartes: 3 cartes du monde (nombres de cas, nombres de décès et bilan de la progression du nombre du cas) et 1 carte de la France. Elles sont mises à jour quotidiennement.
  • Les prédictions: en bas de l’article, les prédictions du nombre de cas final. Elles sont mises à jour quotidiennement. Je rappelle que ces prédictions (i.e. les modèles mathématiques) se basent sur les conditions des dernières semaines (e.g. nombre de contacts moyens par personne et par jour). Ainsi, quand les règles de circulation seront assouplies, rien n’empêchera une seconde vague d’arriver, même si les prédictions ne le montrent pas.
  • L’analyse du cas français: les données spécifiques à la France sur le nombre de personnes en réanimation, nombre de personnes hospitalisés et le nombre de décès à l’échelle nationale et régionale.
  • L’ensemble des graphs mondiaux: même graphs que ceux publiés tri-hebdomadairement mais pour tous les pays du monde ayant plus de 1% des cas mondiaux

Si vous souhaitez recevoir ce brief par email, inscrivez vous à la newsletter avec le formulaire ci dessous.


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Erreurs et commentaires

Pour signaler des erreurs ou proposer des améliorations, je vous invite à le faire préférablement sur GitHub ou à me contacter directement (A propos).

Analyse du 25 Mai 2020

[Remarque préliminaire sur les chiffres français] Comme il est montré sur le graph ci-dessous représentant le nombre de décès en hôpitaux et en EHPAD en fonction du temps, les données des EHPAD nécessitent une consolidation. En effet, le nombre de morts cumulés ne peux pas baisser comme il l’a fait 2 jours de suite le 18 et 19/05… Le gouvernement a d’ailleurs décidé de ne pas communiquer les chiffres des EHPAD ce WE. Pour les 3 derniers jours, il a donc été choisi de considérer que le nombre de décès dans ces établissements est resté constant. Ces variations ont pour conséquence d’avoir mené le nombre de nouveaux décès journaliers au 21/05 autour de 0. Ce chiffre n’est donc pas à prendre en compte.

Sur les graphs:

  • France: le nombre de personnes hospitalisées, comme vous pouvez le voir ici, a pour la première fois très légèrement augmenté (+7) depuis le 14 avril. Cependant, même si cela reste à observer, le nombre de personnes en réanimation et le nombre de nouveaux cas continuent de baisser. Les prédictions nous annoncent en ce moment que le nombre de nouveaux cas doit se situer autour de 120 cas/j.
  • US: comme le NYTimes l’a titré le Dimanche 24 Mai, le nombre de décès aux US se rapproche de 100 000 avec 1.6 millions de cas détectés. C’est de loin le bilan humain mondial le plus lourd même si des pays comme la Russie (308 705 cas pour 3541 décès soit un taux de létalité à moins de 1%) et le Brésil (291 579 cas pour 22 666 décès soit un taux de létalité à 7,5%) sont soupçonnés d’avoir beaucoup plus de cas et de fatalités qu’annoncés. Pour l’ensemble des graphs sur ces pays, je vous renvoie vers cette page.
  • Italie: l’Italie poursuit son déconfinement avec l’ouverture des salles de gym et les piscines.
  • Allemagne: l’Allemagne continue d’avoir des cluster locaux, comme dans une église de Francfort, mais ceux-ci semblent rester sous contrôle.

Bonne journée,

Clément


Ces briefs sont publiés 3 fois par semaine, les lundis, mercredis et vendredis.

La liste complète des outils développés pour l’analyse, disponible sur ce site:

  • Les graphs: publiés tri-hebdomadairement
  • Les cartes: 3 cartes du monde (nombres de cas, nombres de décès et bilan de la progression du nombre du cas) et 1 carte de la France. Elles sont mises à jour quotidiennement.
  • Les prédictions: en bas de l’article, les prédictions du nombre de cas final. Elles sont mises à jour quotidiennement. Je rappelle que ces prédictions (i.e. les modèles mathématiques) se basent sur les conditions des dernières semaines (e.g. nombre de contacts moyens par personne et par jour). Ainsi, quand les règles de circulation seront assouplies, rien n’empêchera une seconde vague d’arriver, même si les prédictions ne le montrent pas.
  • L’analyse du cas français: les données spécifiques à la France sur le nombre de personnes en réanimation, nombre de personnes hospitalisés et le nombre de décès à l’échelle nationale et régionale.
  • L’ensemble des graphs mondiaux: même graphs que ceux publiés tri-hebdomadairement mais pour tous les pays du monde ayant plus de 1% des cas mondiaux

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